Page 232 - Prépadalf C1 élève

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socle commun de
années 1970, sa pratique remonte au début du 20 siècle,
Médias et réseaux sociaux Médias et réseaux sociaux connaissances, compétences, (CDI), et création en 1983 du Centre de liaison de l’enseignement
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connaissances et de
avec les premiers journaux scolaires introduits par des pédagogues
compétences : ce que tout
comme Célestin Freinet. Après Mai 68, l’émi devient indissociable
élève doit savoir et maîtriser
de la formation du citoyen : ouverture en 1973 dans chaque
collège et lycée d’un centre d’information et de documentation
à 16 ans (ensemble des
et des médias d’information (Clemi). Il faudra pourtant attendre
valeurs et attitudes nécessaires
2 006 et la mise en place du socle commun de connaissances
pour réussir sa scolarité, sa vie
et de compétences, pour qu’elle entre dans les programmes de
d’individu et de futur citoyen)
l’Éducation nationale. Aujourd’hui, sa visibilité est sans précédent :
disparité : hétérogénéité,
différence, diversité
attentats de janvier 2 015 à Charlie Hebdo ont profondément
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TRAIT D UNION La désinformation Le bouleversement de l’ère numérique ainsi que la survenue des TRAIT D UNION
transformé les attentes sociales autour de l’émi, analyse Virginie
Sassoon, responsable du centre de formation du Clemi.
LEXIQUE
10 Pourtant, les moyens manquent encore. Sur 800 000

enseignants, seuls 30 000 reçoivent chaque année une formation,
les fake news, les fausses
à se sentir démunis. À cela s’ajoute que l’émi serait encore
nouvelles, l’infox et ce avec de fortes disparités académiques. Ils sont nombreux
les informations envisagée de manière trop restrictive : Pour porter ses fruits, l’émi
mensongères doit commencer dès la maternelle, ne pas se limiter à des actions
la rumeur ponctuelles, et intégrer les parents, qui ont aussi parfois besoin d’être
le canular informatique, accompagnés pour acquérir de bons réflexes, commente V. Sassoon.
le hoax croit les conclusions d’une enquête initiée par le ministère de la
11 Populaire, l’émi pourrait être particulièrement efficace si on en

le complot, le complotisme,
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TRAIT D UNION la théorie du complot Culture auprès de 2 000 internautes âgés de 15 à 34 ans. Selon TRAIT D UNION
la propagande
cette dernière, 65 % des jeunes ayant bénéficié d’émi vérifieraient
le fact-checking
les informations auxquelles ils accèdent, contre 42 % des autres.
l’intox
le troll
la post-vérité Gare aux effets sanitaires
12 Les infox prennent différentes formes dans les sciences :

des propos complotistes des « terre-platistes », des publications
sensationnalistes de médias peu scrupuleux spécialisés dans
les médecines alternatives, des discours de critiques des vaccins.
sensationnaliste : qui veut
produire une vive impression L’engouement public autour de ce terme attire à tort l’attention sur
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un phénomène qui reste très marginal au lieu de se concentrer sur
sur le public
les questions à plus fort impact sanitaire. L’idée d’infox contribue
scrupuleux : soucieux, honnête
à délégitimer toute forme de critique adressée au consensus
consensus médical : déclaration
médical, même lorsque celle-ci fait preuve d’une réelle volonté de
publique sur un domaine
se placer à l’intérieur du monde de la science. En réunissant sous
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS médicales, faite par un groupe de vue du rapport à la science, le terme « infox » ne fait enfin que
particulier des connaissances
un même terme des démarches radicalement différentes du point
d’experts et fondée sur des
renforcer, au lieu de l’apaiser, la polarisation des points de vue.
preuves scientifiques
13 Les sondages d’opinion français confirment chaque année

le maintien d’une cote de confiance très élevée, tant pour
polarisation : le fait de se
les scientifiques que pour les médecins. Quant à la remise en cause
concentrer sur un même sujet
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de la science comme modalité d’explication du monde, la France
reste très loin du contexte américain où certains cherchent à lui
substituer un principe religieux. [...] Cette responsabilisation est
par ailleurs encouragée par les pouvoirs publics pour des raisons
budgétaires : un patient informé est supposé plus enclin à suivre
les consignes de prévention, et à ne pas recourir à des soins inutiles.
Béatrice Kammerer, Sciences Humaines, n° 309
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