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Transcriptions Journaliste — Est-ce que vous prenez votre troisième ! Ce sont les primes : les mini livres,
général, tout le monde parle un peu anglais.
les CD, les sacs qui sont vendus avec les
magazines. La prime est un grand classique
ordinateur avec vous ?
de la presse jeunesse. Pourtant, les magazines
F. Pajot — Dans la journée, j’ai mon petit carnet
pour prendre des notes, je prends des
à prime posent des problèmes aux maisons
de la presse et aux kiosques. Comment les
contacts et je rencontre des personnes pour
faire des interviews. J’écris tout sur mes
faire tenir dans les présentoirs ?
carnets (j’en ai des tonnes à la maison !) mais
vendeurs. Mais bien sûr les primes font
un carnet, ça peut se perdre, se mouiller,
s’abîmer... alors le soir, quand je rentre à Ils compliquent vraiment le travail des
vendre, alors...
l’hôtel, je tape tout sur mon ordinateur et Journaliste — Tous les gens de ma génération se
j’envoie les informations par mail pour être souviennent de Pif Gadget ! On ne ratait jamais
sûre de ne pas les perdre. J’ai peur aussi le jour de sa sortie ! La recette continue d’avoir
qu’on me confisque mes carnets, si je me fais du succès, donc !
arrêter par la police ! S. Lesueur — Non, rien de nouveau !
Journaliste — Pourquoi avez-vous voulu être Journaliste — Alors, bien sûr, les maisons
journaliste ? d’édition ont trouvé de bonnes idées pour
F. Pajot — J’ai voulu être journaliste parce que améliorer leurs ventes mais est-ce qu’il
je suis très timide. Quand j’étais plus jeune, n’y a pas des raisons plus profondes de
je ne voulais pas parler avec des gens que l’attachement des enfants à leurs magazines ?
je ne connaissais pas. C’était très dur pour S. Lesueur — Effectivement. Bien qu’ils soient
moi d’aller chercher du pain, par exemple ! nés avec Internet, les jeunes lecteurs aiment
Faire ce métier m’oblige à aller vers les autres. retrouver le papier. C’est comme une pause,
Quand je suis dans le costume de journaliste, un moment de détente pendant lequel ils
j’ose poser n’importe quelle question aux quittent enfin leurs écrans. Avec ses 250 titres,
personnes que je rencontre ! la presse jeunesse représente aujourd’hui
en France plus de 10 millions de lecteurs et
Exercice 3 p. 222 Piste 34 2,7 millions d’exemplaires vendus chaque
mois. 70 % des 1-19 ans en sont lecteurs.
Journaliste — En France, on le sait, les ventes de Journaliste — Si je comprends bien, les jeunes
la presse sont en forte baisse ; pourtant, on aiment se déconnecter pour lire leurs
constate que la presse jeunesse, elle, marche magazines. Mais qu’est-ce qu’ils y trouvent,
plutôt bien. On en parle avec l’éditrice Sonia plus précisément ?
Lesueur. Bonjour Sonia Lesueur. Alors, pour S. Lesueur — Plus de la moitié des enfants
vous, quelles sont les recettes de la presse considère les journaux et les magazines
jeunesse ? comme les meilleurs médias pour les aider
S. Lesueur — La première recette, c’est la « presse à prendre confiance en eux, devant Internet
de personnages ». Aujourd’hui, il existe (49 %), la télévision (22 %) et la radio (11 %).
près d’une cinquantaine de titres enfants et Et puis, les jeunes considèrent que la presse
adolescents. Pour les enfants, eh bien, c’est jeunesse est un média indispensable pour
bien sûr le Journal de Mickey qui arrive en la mémorisation de ce qu’ils ont lu, vu et
premier avec 129 616 exemplaires en 2018. entendu. Elle est approuvée par 54 % des
Journaliste — Ce n’est pas étonnant : toutes les 7-19 ans.
générations aiment Mickey ! Et la deuxième
raison du succès de la presse jeunesse ?
S. Lesueur — On constate chez les jeunes lecteurs, 10 Chan ger le m on de
10 Changer le monde
enfin je dirais plutôt chez leurs parents, une
grande fidélité qui se manifeste dans les
abonnements. La maison d’édition Bayard a Exercice 1 p. 238 Piste 35
eu l’excellente idée de développer le réseau Mathilde — J’aimerais bien devenir bénévole
des écoles. Au Journal des enfants (JDE), par dans une assos mais je ne sais pas laquelle
exemple, les enseignants, c’est 60 % des choisir.
abonnés ! Si un enfant s’en va au bout de Valentin — Tu sais, Mathilde, demain, on est
3 ans, l’enseignant, lui, est fidèle pendant le 5 décembre. C’est la Journée mondiale
toute sa carrière. du bénévolat. Je suis sûre qu’il y aura plein
Journaliste — Les personnages, les abonnements d’articles sur les réseaux sociaux.
260 scolaires... Vous allez sûrement me donner Mathilde — J’ai lu récemment qu’il y avait
une troisième recette ! 13 millions de bénévoles en France... On
S. Lesueur — Vous avez raison, il y en a une
n’attend plus que moi !