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TRAIT D UNION
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Réalités sociales et politiques Réalités sociales et politiques supérieure. Ils sont professions libérales, exercent
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TRAIT D UNION TRAIT D UNION des quartiers pauvres TRAIT D UNION
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L’embourgeoisement
Les gentrificateurs appartiennent à la classe moyenne
les métiers de la banque et de la communication.
À la différence des catégories supérieures, ils n’ont pas
les moyens de résider dans les beaux quartiers. Mais,
contrairement aux autres membres de la classe moyenne
supérieure, ils n’envisagent pas de s’installer dans
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des banlieues qu’ils jugent anonymes et ennuyeuses.
L’identité bobo résulte de cette double opposition au
bobo : bourgeois-bohème
conservatisme des quartiers les plus favorisés et au caractère
pionnier : personne qui ouvre
Outre le fait qu’ils veulent continuer d’habiter en ville,
la voie à d’autres dans un conventionnel des banlieues.
domaine inexploré se déplacer à pied, profiter des services et des commerces
spéculatif : qui a pour but de de proximité, les gentrificateurs ont le sentiment de participer
à la mutation d’un quartier, de jouer le rôle de pionnier, d’écrire
tirer profit des variations du une page d’histoire locale. Bien sûr cette aspiration n’est pas
marché dissociable d’un intérêt économique bien compris (acheter un
agglomération : ensemble logement à bas prix pour le valoriser), mais le pari spéculatif n’est
jamais la motivation première. Il faut avoir le goût de l’aventure
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formé d’une ville-centre et de
pour se risquer à investir et vivre dans un quartier dont rien ne
ses banlieues
peut garantir qu’il évoluera favorablement.
paupérisation :
La gentrification est un phénomène caractéristique
appauvrissement de plus en
des grandes villes, celles de plus de 100 000 habitants, et
plus profond
des communes voisines, là où coexistent catégories socio-
professionnelles supérieures, quand les villes-centre des
LEXIQUE agglomérations de moins de 100 000 habitants ignorent, elles,
L’urbanisme ce phénomène ou connaissent le phénomène strictement
inverse, à savoir un exode des classes moyennes dans
habiter en ville (un citadin) les communes périphériques.
Avant d’être une culture de la mixité, opposée à la logique
le développement urbain du ghetto, qu’il soit chic ou pauvre, la gentrification constitue
TRAIT D UNION le centre ville ≠ la banlieue d’abord un mouvement d’embourgeoisement. Ce processus TRAIT D UNION
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l’agglomération urbaine
favorise les programmes privés sur la conversion de l’habitat
(un banlieusard)
en logement social. Cette tendance peut être le fait exclusif
les proches banlieues
du marché, ou bénéficier d’un soutien des élus locaux désireux
(les faubourgs)
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS un quartier résidentiel ≠ phénomène enclenché, l’enjeu consiste à conserver une
de freiner la paupérisation d’un quartier. Mais une fois le
la périphérie
dimension authentique et mélangée, vivante et urbaine.
un quartier d’affaires
Les gentrificateurs s’impliquent fortement dans la vie locale.
les beaux quartiers ≠
Ils défendent leur environnement en s’investisseant dans la
les quartiers populaires
vie associative, n’hésitent pas à interpeler les élus et, s’il le
un quartier défavorisé,
faut, recourir aux pétitions. Pour les gentrificateurs une zone
sensible, dangereux
commerciale vivante et agréable définit la vraie ville. C’est ce qui
TRAIT D UNION les cités-dortoirs TRAIT D UNION TRAIT D UNION TRAIT D UNION
manque par définition aux villes résidentielles. L’image de la
le logement social (un HLM)
zone commerciale donne donc la tonalité générale, en positif
le mal logement
ou en négatif, aux yeux de ses habitants mais aussi, surtout,
les habitations délabrées
(≠ en bon état), insalubres
favorisés (cafés, restaurants chics, boutique de décoration,
(≠ salubres, saines) de ceux qui envisagent de s’installer. Certains commerces sont
un quartier dégradé, commerces pour chiens...). D’autres sont prohibés dans la mesure
(en mauvais état) où ils participent d’une dégradation ou/et d’une uniformisation
la rénovation urbaine de l’offre.
222 D’après lesechos.fr
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