Page 272 - Prépadalf C1 élève
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l’avoir légalisée, il a franchi le pas en 2 008. Dans ces trois pays,
létal : qui provoque la mort
Vie et mort
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les actes médicaux entourant l’administration de produits létaux
incurable : qui ne peut se
peuvent être pratiqués à condition que le corps médical respecte
guérir
des critères et des procédures strictement définis et encadrés.
[...] En France, comme dans la plupart des pays européens,
le débat sur la question de l’euthanasie porte aujourd’hui sur
la légalisation du « suicide assisté », c’est-à-dire d’une action
médicale issue d’une demande volontaire et consciente du
patient : sans être nécessairement en fin de vie, mais atteint
d’une maladie incurable, le malade demande à son médecin
d’abréger une existence qu’il juge insupportable.
L. Ferry, A. Kahn, Faut-il légaliser l’euthanasie ?, Paris, Odile Jacob, 2010
* La loi Léonetti permet au médecin, en accord avec le patient ou ses
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proches, d’arrêter un traitement médical lourd si les soins s’avèrent inutiles
ou disproportionnés. Cette loi était considérée comme insuffisante, d’où
la naissance de la nouvelle loi du 2 février 2016 dite loi Claeys-Léonetti qui
renforce les droits du malade et introduit la sédation profonde et continue.
L’affaire Alain Cocq,
militant de la fin de vie « digne »
Alain Cocq, qui milite pour le droit de mourir dans la dignité,
a annoncé sur Facebook avoir cessé son traitement. Il a cessé
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également de se nourrir et de s’hydrater, se laissant ainsi mourir.
Ce n’est pas un suicide, précise le malade, rappelant qu’il est
catholique. Je suis dans le cas prévu par la loi où un patient peut
arrêter son traitement, explique-t-il, disant que, dans ces cas-là,
le décès suit dans les deux à cinq, voire sept jours. Moi, avec mon
état, ça risque d’être rapide. Alain Cocq est atteint d’une maladie
essuyer un refus : obtenir une rare du sang, incurable. Ça sera très dur, mais ça ne sera pas trop
réponse négative
grand-chose par rapport à tout ce que j’ai vécu.
barbiturique : médicament Alain Cocq avait peu auparavant essuyé un refus du
utilisé pour endormir ou président Emmanuel Macron de l’aider à mourir en autorisant
anesthésier les patients un suicide assisté. Votre souhait est de solliciter une aide active
à mourir qui n’est aujourd’hui pas permise dans notre pays, a écrit
sédation profonde : action de
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le président de la République en réponse à la demande d’Alain
calmer, d’apaiser par un sédatif
Cocq d’autoriser un médecin à lui prescrire un barbiturique,
(médicaments hypnotiques),
à titre compassionnel, afin qu’il puisse partir en paix. La loi Claeys-
anesthésie générale destinée
Leonetti sur la fin de vie, adoptée en 2016, autorise la sédation
à atténuer des douleurs
profonde, mais seulement pour les personnes dont le pronostic
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS controverse : polémique en phase finale depuis trente-quatre ans du fait de sa maladie, très
insupportables
vital est engagé « à court terme ». Or Alain Cocq, même s’il se dit
douloureuse, ne peut pas prouver que sa fin de vie approche
état végétatif : état d’une
à court terme.
personne dans le coma mais où
Le cas d’Alain Cocq relance la controverse sur la fin de vie,
celle-ci conserve des reflexes
à l’image de l’affaire Vincent Lambert, un infirmier en état
végétatif décédé en juillet 2019 après une sédation profonde
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voulue par son épouse et son neveu François, mais à laquelle
ses parents se sont opposés. Cela montre que la loi Leonetti
est une loi inhumaine, a déclaré son neveu François Lambert
à l’Agence France-Presse. M. Lambert a dit espérer que les images
de la mort d’Alain Cocq entraîneront une prise de conscience.
D’après lepoint.fr, 2020
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