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TRAIT D UNION

Éducation et culture
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10 Le système éducatif français est sans doute capable de fournir

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TRAIT D UNION L’explosion de la TRAIT D UNION TRAIT D UNION TRAIT D UNION
REPÈRES
une certaine forme de culture générale, indispensable
à l’« honnête homme [et femme] du XXI siècle ». Mais il répond
e
La fin du tirage au sort
insuffisamment aux attentes plus spécifiques de l’économie,
(universités)
qui devraient être de plus en plus orientées vers d’autres types
de compétences : capacité de travail ; recherche d’efficacité ;
démographie étudiante
pouvoir d’entraînement ; faculté d’adaptation ; goût de
ne permettait plus aux
universités d’accueillir
postes ne sont pas pourvus dans des secteurs d’activité nécessitant
tous les nouveaux
ces qualités. C’est le cas notamment des métiers manuels,
bacheliers. Certaines l’apprentissage... [...]. C’est ce qui explique que de nombreux
filières surchargées ont pourtant disponibles en nombre. La plupart ne jouissent pas
donc décidé d’imposer d’une considération suffisante chez les enseignants, comme dans
la société en général. Les filières correspondantes sont encore
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un système de tirage au
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TRAIT D UNION sort pour sélectionner le souvent considérées comme des « pis-aller » destinés aux élèves TRAIT D UNION
en situation d’échec scolaire. Les élèves de 15 ans des milieux
nombre d’étudiants selon
les plus défavorisés sont ainsi surreprésentés dans les filières
leurs capacités d’accueil.
En 2017, ce système a été
abandonné. professionnelles.
11 L’éloignement de l’école par rapport à la « vraie vie »,

personnelle ou professionnelle, apparaît comme l’une des causes
possibles de ce décalage entre l’offre et la demande, du primaire
jusqu’à l’enseignement supérieur. Mais le fonctionnement des
pis-aller : solution qu’on utilise
faute de mieux entreprises en est aussi responsable. Beaucoup d’entre elles n’ont
pas su faire une place aux jeunes, n’ont pas adopté assez vite une
structure horizontale plutôt que verticale ou pyramidale, n’ont
TRAIT D UNION Les difficultés scolaires pas su encourager la participation des salariés à la réflexion sur TRAIT D UNION
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LEXIQUE
l’avenir... ou aux bénéfices réalisés grâce à eux. [...]
12 Le décalage entre l’enseignement dispensé et les souhaits

l’absentéisme, sécher (fam.)
les cours et capacités des enseignés peut aussi s’expliquer par le mal-être
ressenti et exprimé par ces derniers à l’école. Il se prolonge souvent
le décrochage, l’abandon dans la vie professionnelle, et constitue aussi sans doute une cause
scolaire importante de chômage pour les personnes concernées. Il peut
se désintéresser de l’école également expliquer en partie le niveau élevé d’absentéisme,
tricher (la tricherie), la fréquence des maladies psychosomatiques ou celle du burn-out,
être exclu d’un cours, ainsi que certaines démissions ou licenciements.
de l’établissement 13 Pour une grande partie des élèves, le temps de l’école est

redoubler (le redoublement)
TRAIT D UNION l’échec scolaire TRAIT D UNION TRAIT D UNION TRAIT D UNION
davantage celui de la contrainte que du plaisir de la connaissance.
Mais, pour éprouver du plaisir, l’une des conditions est sans doute
qu’ils ressentent du désir. Cela implique que l’école éveille (ou
réveille) leur curiosité, qu’elle favorise le doute, facteur de tolérance
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS Le harcèlement scolaire la créativité, qualités indispensables pour répondre aux défis de
et de progrès. Il est essentiel aussi qu’elle valorise l’imagination et
REPÈRES
l’époque. Il est souhaitable enfin qu’elle accepte l’échec, qui peut
être un facteur de réussite ultérieure. [...]
Bousculades, insultes,
14 Pourtant, le plaisir est aujourd’hui une « revendication »,

menaces, publication de
presque un droit pour les jeunes de la génération Y ou de celle
photos intimes sur les
des Millenials qui l’a suivie. C’est en tout cas la promesse à laquelle
TRAIT D UNION réseaux sociaux... 10 % des les ont habitués tous ceux qui s’intéressent spécifiquement à eux Gérard Mermet, Francoscopie 2030, Paris, Éditions Larousse, 2018 TRAIT D UNION
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élèves sont touchés par le
en tant que consommateurs : fabricants d’équipement de sport,
harcèlement scolaire qui
concepteurs de jeux vidéo, marques d’habillement... Les médias
peut avoir d’importantes
fonctionnent aussi en grande partie sur ce ressort ; le fun est
conséquences comme
les troubles du sommeil,
la phobie sociale, l’anxiété, partout mis en avant.
15 Ce fossé entre le système éducatif et les attentes des jeunes,

la dépression, les conduites identifié et dénoncé depuis longtemps, s’est creusé au fil des
suicidaires. années. L’évolution de l’enseignement a été en effet plus lente
158 que celle de l’économie, qui est poussée par la concurrence, la
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mondialisation et le progrès technologique.
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