Page 176 - Prépadalf C1 élève
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TRAIT D UNION
produit dérivé : produit qui a
Éducation et culture
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centaines de millions d’euros de recettes publicitaires. À cela,
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été imaginé pour exploiter
il faut ajouter aussi les produits dérivés qui représentent à eux
commercialement la notoriété
seuls 30 % des recettes totales. Ces recettes sont extrêmement
d’une marque, d’une œuvre,
corrélées à la part d’audience de la chaîne de télévision et les
d’une personne (t-shirts aux
coûts de production de ces émissions sont extrêmement faibles :
couleurs d’une équipe de
acteurs inconnus faiblement rémunérés la plupart du temps, mise
foot, figurine représentant le
en scène minimaliste, enregistrement simple par moniteur...
personnage d’un film, etc.)
Pourtant le modèle s’essouffle : il reste fragile, car très
s’essouffler : ne plus pouvoir
de mode. Ces fortes rentabilités ne doivent pas faire oublier
suivre un rythme, peiner dépendant de l’audience, elle-même aléatoire, et des effets
le fait que ces émissions restent les variables d’ajustement
aléatoire : lié au hasard, des programmes. La montée en gamme nécessitera des
incertain investissements forcément plus coûteux, qui peuvent aussi
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variable d’ajustement :
ne pas garantir l’audience. On pense aussi au développement
de nouvelles sources de profit : SMS surtaxés permettant le
ressource que l’on fait varier
vote des téléspectateurs (pouvant dépasser les 10 millions),
en premier selon ses besoins
développement de produits dérivés (CD, objets à l’effigie des
(pour une entreprise, ses
salariés. L’entreprise va licencier
Malgré ce remodelage, les critiques fusent encore
du personnel pour donner stars d’une saison...).
beaucoup : banalisation du banal, impression de pénétrer
des dividendes élevés à ses l’émission, exploitation de la faiblesse, très dans l’ère du temps,
actionnaires). dévalorisation d’autrui, barbarie culturelle, on élimine un proche
effigie : image pour gagner de l’argent, voyeurisme, confusion entre notoriété et
voyeurisme : tendance ou popularité, etc. Il pourrait être opportun de rendre pérenne cette
rentabilité en associant de vraies célébrités avec de vrais parcours
comportement à observer
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dans un cadre de proximité avec l’audience.
l’intimité d’une personne ou
Car au final, plus que la rentabilité qui pourrait être consolidée
d’un groupe de personnes dans
en valeur absolue, c’est la qualité même de ses émissions qui
des conditions particulières
pourrait les conduire à leur perte.
en cherchant à y éprouver une
jouissance D’après lesechos.fr
pérenne : durable
cancre : élève paresseux et
nul La téléréalité fabrique des cancres
TRAIT D UNION Aujourd’hui, il est rare un lecteur assidu qu’un spectateur accro aux émissions de TRAIT D UNION
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Pour avoir la moyenne et plus en troisième, mieux vaut être
REPÈRES
téléréalité, selon une étude commentée par deux de ses auteurs
sur le site Internet des Cahiers pédagogiques... C’est le visionnage
Handicap et téléréalité
très fréquent des programmes de téléréalité qui a l’impact le plus
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS de voir des personnages les maths à - 16 % pour les connaissances, indique l’article d’Alain
négatif sur les performances cognitives et scolaires, de - 11 % pour
handicapés dans nos séries
Lieury, professeur émérite de psychologie cognitive à l’université
et films favoris. Depuis
Rennes II, et de Sonia Lorant du laboratoire interuniversitaire des
2011, France 2 diffuse une
sciences de l’éducation et de la communication.
série télévisée, Vestiaires,
La lecture se révèle, elle, bénéfique, grâce à un vocabulaire
avec deux handicapés qui
TRAIT D UNION partagent leur vision du plus riche. Même le vocabulaire des bandes dessinées, avec TRAIT D UNION
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867 mots différents, est plus riche que celui des émissions
monde pleine d’humour et
populaires pour adultes en première partie de soirée, avec
d’autodérision. En 2 020,
598 mots, précisent-ils. Ainsi un élève moyen qui lit beaucoup aurait
Netflix met en ligne une
une note de 14 sur 20 là où un élève qui est accro à la téléréalité
émission de téléréalité
(Deaf U) mettant en scène aurait 8,4 sur 20. Dans l’ensemble, la majorité des loisirs, comme
les jeux vidéo, n’a pas ou peu d’influence sur les performances
des étudiants américains scolaires et cognitives, ce sont des loisirs qui permettent la détente,
sourds ou malentendants. ou l’expression des dimensions affectives et sociales des élèves,
ajoutent-ils.
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D’après lepoint.fr
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