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TRAIT D UNION
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creux : vide de sens, la littérature. Pour L. Sax, la convention ministérielle française TRAIT D UNION
Femmes et hommes
Femmes et hommes
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sans intérêt
ne propose que des « formules creuses » qui ne répondent pas
à la question de fond que se pose chaque enfant : Qu’est-ce que
clivage : fracture
devenir un homme ? Qu’est-ce que devenir une femme ?
La conséquence est que chacun et chacune vont rechercher hors
de l’école la manière dont ils vont pouvoir construire leur identité.
Le résultat ? Des filles hypersexualisées et obsédées par leur
look, des garçons qui préfèrent s’immerger dans des jeux vidéo
violents plutôt que de s’engager dans les études... Tout compte
fait, ces propos rejoignent l’observation de sociologues français
qui constatent chez les jeunes un clivage croissant entre les sexes
dans les activités de loisirs.
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D’après Martine Fournier, Sciences Humaines, n° 261
Séparer les filles et les garçons à l’école :
progression ou régression ?
Faisant fi des réflexions des guérilleros de l’école républicaine
qui ne jurent que par l’égalité, bon nombre de familles ne
considèrent plus aujourd’hui la non-mixité comme une
régression, mais comme une option pédagogique novatrice.
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Composer des classes cent pour cent masculines et d’autres
cent pour cent féminines ne semble plus tabou chez ces
faire fi : dédaigner,
parents. Surtout au collège, pic de l’explosion pubertaire : En
mépriser, négliger
sixième, il y a un réel décalage de maturité entre les garçons et les
guérillero :
beaucoup de harcèlement à l’école, les familles cherchent des
combattant dans une filles, qui se développent plus vite. Dans notre société où l’on parle
guérilla solutions d’apaisement, souligne Gilles Demarquet, président de
explosion pubertaire : l’Association des parents d’élèves de l’enseignement libre. La non-
explosion hormonale mixité peut être un moment de respiration.
verbatim : Certes, la France est encore loin du boom des single sex schools
américaines promettant de former les manageuses de demain.
reproduction intégrale
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Mais à Toulouse, Caen, Marseille, Courbevoie… fleurissent des
des propos prononcés
écoles, collèges ou lycées prônant l’éducation différenciée. Leur
par l’interviewé
succès repose sur un objectif : une meilleure égalité. Le système
mixte est considéré par les partisans de la non-mixité comme une
agence d’orientation reproduisant des stéréotypes sexistes. Les
GÉNÉRATIONS GÉNÉRATIONS garçons seraient plus encouragés à poser des questions, les filles pas
assez poussées en sciences, résume Antoine Bréau, chercheur à la
Haute école pédagogique de Lausanne. En présence de garçons,
les filles auraient tendance à se sous-estimer. S’épanouir et réussir
chacun de son côté, tel est le double pari de la désunion scolaire.
Mais retrancher chaque camp dans une espèce de gender box
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n’est-il pas le meilleur moyen de renforcer les stéréotypes ?
La non-mixité boosterait-elle les résultats ? Les élitistes
Stanislas et Saint-Jean-de-Passy, deux établissements parisiens
historiquement dédiés aux garçons, offrent des classes séparées
au collège. Mais aucune étude scientifique ne prouve que la non-
mixité soit la clé de la tête des palmarès. Antoine Bréau a passé
un an à étudier un groupe de collégiens séparés en EPS. Il en a
recueilli un verbatim éclairant. Côté filles : Léa, Je me sens plus à
150 l’aise dans le choix de vêtements ; Camille, En mixte, on n’a jamais
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