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Production orale
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TRAIT D UNION La mixité scolaire remise en débat TRAIT D UNION
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L’école est, dans la vie des individus, le moment de la
différenciation et de la reconnaissance mutuelle des sexes.
À l’école mixte, le groupe des filles se structure sous le regard
des garçons, et réciproquement. On observe alors que les filles
obtiennent de moins bons résultats scolaires dans les matières
connotées « masculines ». Le vieux cliché filles littéraires/garçons brider : freiner, contenir
matheux a la vie dure, y compris chez les enseignants et dans les
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TRAIT D UNION familles. La « norme de féminité » contraint les filles à renoncer TRAIT D UNION TRAIT D UNION
ABCD de l’égalité :
à se battre contre les garçons, à les laisser occuper le devant
programme d’enseignement
de la scène, bridant ainsi leurs chances de réussite dans les
français proposé en 2013
univers « réservés aux hommes ». Les garçons, quant à eux, ont
alors ministre des Droits des
de faibles résultats dans les disciplines littéraires et artistiques. par Najat Vallaud-Belkacem,
Dans les milieux populaires, où les intellectuels sont traités de femmes, et dont l’objectif
« femmelettes », beaucoup rejettent purement et simplement était de lutter contre le
l’école pour affirmer leur virilité. sexisme et les stéréotypes
Faudrait-il alors abandonner la mixité scolaire ? En France, de genre. En 2015,
la remise en cause de la mixité, généralisée dans les écoles l’« ABCD de l’égalité » a été
abandonné et remplacé
publiques et privées dans les années 1960, est conçue comme
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TRAIT D UNION une déstabilisation des idéaux républicains. D’où la convention TRAIT D UNION TRAIT D UNION
par un « plan d’action pour
l’égalité entre les filles et les
ministérielle, qui met en place un programme de renforcement
garçons à l’école ».
de la lutte contre les préjugés sexistes. Le programme « ABCD
ferrailler : se battre
de l’égalité » entend fournir aux enseignants des outils et des
ressources pédagogiques visant à traquer les stéréotypes dès
la maternelle autour de certaines questions : « La danse est-elle
réservée aux filles ? » « Une femme peut-elle être pompier ? » « Un REPÈRES
homme peut-il être sage-femme ? », etc.
On ne s’étonnera guère que certains nostalgiques de la famille Le rôle de l’école
traditionnelle, patriarcale et hétérosexuelle, ferraillent contre L’école, reflet et matrice
des normes sociales, est un
cette entreprise consistant à « dégenrer » l’éducation… On peut
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TRAIT D UNION cependant s’interroger sur une vision entièrement genrée, qui a TRAIT D UNION TRAIT D UNION
lieu clé pour lutter contre
les inégalités de genre,
pour objet de neutraliser toute différence entre filles et garçons.
mais aussi pour observer
Médecin biologiste et psychologue, l’Américain Leonard Sax
la manière dont elles se
alerte sur les conséquences néfastes d’une éducation totalement
indifférenciée. Pour lui, ignorer les différences entre les garçons et forment dès l’enfance. Production orale
En 2 018, un rapport de
les filles ne fait qu’exacerber les stéréotypes et limiter la portée de l’Unicef attirait ainsi
l’enseignement. l’attention sur la géographie
Ainsi montre-t-il, études à l’appui, que si les filles ne sont pas sexiste des cours de
attirées par les sciences de l’ingénieur, c’est simplement que les récréation, dont l’espace
méthodes pédagogiques utilisées sont faites pour intéresser central est monopolisé par
les petits garçons pour jouer
TRAIT D UNION (bien que la plupart des auteurs étudiés soient des hommes), TRAIT D UNION TRAIT D UNION
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davantage les garçons. Et si ceux-ci n’aiment pas la littérature
au foot, tandis que les filles
se regroupent sur les côtés.
c’est parce les enseignants emploient des stratégies
Si la scolarisation des filles
pédagogiques parlant davantage aux filles (« Quels sont les
a globalement progressé
sentiments de ce personnage ? »)... Soulignant que filles et
garçons ont strictement les mêmes capacités intellectuelles, il à travers le monde, elle est
loin de garantir l’égalité
suggère qu’il suffirait de changer les méthodes pour que les filles entre les sexes au sein de
soient davantage motivées par l’informatique ou les garçons par l’école.
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