Page 183 - Prépadalf C1 élève

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la demande, comparable aux bourses de marchandises. [...]
TRAIT D UNION l’on ne se laisse pas impressionner par les effets d’annonce et TRAIT D UNION TRAIT D UNION
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3 À vrai dire, la fin du salariat n’est pas pour demain. Car si

effet d’annonce : technique
de communication visant
quelques situations supposées exemplaires pour observer avec
à annoncer une mesure
du recul les métamorphoses en cours, une autre image apparaît.
Contrairement aux idées reçues : 1) le salariat n’est pas en déclin
répondre à une problématique
et le travail indépendant n’augmente pas ; 2) la précarisation des particulière, singulière, pouvant
emplois n’est pas en train de se généraliser ; 3) la numérisation
ne va pas bouleverser la grande masse des emplois dans les
prochaines années.
4 Contrairement aux idées reçues, le salariat n’est pas en baisse.

En France, en plus de quarante ans, des années 1970 à aujourd’hui,
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TRAIT D UNION indépendant ! Depuis les années 1970, le nombre d’indépendants Les grands secteurs de TRAIT D UNION
le salariat n’a cessé d’augmenter au détriment du travail
REPÈRES
a beaucoup diminué du fait de la disparition de très nombreuses
exploitations agricoles et du petit commerce. Dans le même temps,
production
les effectifs salariés du commerce ont augmenté de plus d’un tiers,
du fait de l’essor des grandes surfaces : or les caissières, vendeurs, Le secteur primaire est le
cadres commerciaux et administratifs sont des salariés qui ont pris secteur de l’agriculture.
la place d’indépendants. Ces salariés sont venus grossir les rangs Le secteur secondaire
comporte la fabrication
des salariés du secteur tertiaire qui, avec la santé, le social et les et l’industrie et le secteur
emplois administratifs, constitue les gros bataillons de l’emploi tertiaire produit des services.
salarié.
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TRAIT D UNION création du statut d’autoentrepreneur en 2008. Ce statut a suscité TRAIT D UNION
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5 Certes, le travail indépendant a connu un renouveau avec la

un véritable engouement : un million et demi d’autoentrepreneurs,
graphistes, développeurs informatiques, bricoleurs et
déménageurs, et chauffeurs VTC, se sont lancés pour proposer VTC : voiture de transport avec
leurs services. Cet élan en faveur de l’autoentreprise serait-il de chauffeur
nature à renverser la tendance et à annoncer une nouvelle ère du élan : poussée, ferveur
travail indépendant ? On peut en douter : une enquête de l’Insee
publiée en septembre 2016 révèle que quatre autoentrepreneurs feu de paille : action qui
sur dix n’ont en fait eu aucune activité en fin d’année ! Et seulement devrait être sensationnelle ou
un sur deux en fait son activité principale. Autant dire qu’il y a spectaculaire mais qui ne dure
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TRAIT D UNION l’autoentreprise ne soit finalement qu’un feu de paille. Au total, TRAIT D UNION TRAIT D UNION
pas, déjeuner de soleil
loin entre les effets d’annonce et la réalité. Il se pourrait bien que
tempérer : atténuer, modérer
sur une longue période, le travail indépendant a baissé et le salariat
a augmenté d’autant !
6 Quant aux États-Unis, présentés comme la patrie de

l’independant worker, les chiffres réels obligent à tempérer les Compréhension écrite
idées reçues. Le nombre d’indépendants n’y est pas plus élevé
qu’en France : soit un actif sur dix. Moralité : le salariat ne disparaît
pas. Il représente aujourd’hui huit à neuf actifs sur dix. C’est vrai
pour la France, les États-Unis et comme pour la plupart des pays
occidentaux.
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TRAIT D UNION n’est-il pas en revanche de plus en plus précaire, du fait de la TRAIT D UNION TRAIT D UNION
7 Mais si les salariés sont toujours aussi nombreux, leur statut

multiplication des CDD et de l’intérim ? En réalité, le nombre
des emplois précaires (CDD et intérim) a connu une très forte
croissance (il a doublé) entre 1980 et 2 000 passant de 5 % à plus
de 12 % des actifs ; mais depuis, la part des emplois précaires reste
stable et minoritaire : 86 % des salariés français ont un statut en
CDI et ce nombre n’a presque pas diminué depuis quinze ans.
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